vendredi 1 janvier 2010

Ravi Du Direct






Fiou, il y a tellement de choses à dire, je ne sais pas par quel bout commencer. Commençons par le début tiens.
Il est 18h, et après avoir vadrouillé dans Londres et m'être acheté un petit appareil photo pour remplacer celui qui ne s'est jamais remis de son retour de Nouvelle Zélande, je rate l'entrée du parking du Barbikan Hall. Après un petit tour de paté de maison, je réussi à entrer, et me gare entre un gros pilier en béton, et une Aston Martin Vantage DB7 décapotable. Pendant la manœuvre, j'ai plutôt rasé le pilier que l'aston, allez savoir pourquoi. C'est là que ça a commencé à être drôle. Ben oui, j'allai pas me balader toute l'après midi en complet noeud-pap. Donc il a fallut se changer. Vous vous êtes déjà changé dans une voiture? Pas simple hein. Et bien quand la voiture est une Ka, et que le type qui veux se changer fait 1m87, c'est encore moins simple. Quand à essayer de se recoiffer après avoir passé l'aprem avec un bonnet sur la tête, c'est mission impossible. J'ai donc opté pour la coiffure stylisée post-moderne dite "en vrac" à grand renfort de gel. Une fois le noeud pap fait et l'ixus dans la poche, direction le Barbican centre (18h30). Zyva, y'a plus de fourrure ici que dans la foret de Sherwood! J'ai donc passé 1 heure à observer ces dames et messieurs d'un autre monde tirer la tête autour d'une flute de champagne en grignotant des petits fours chèrement aquis au bar. Quand on vois ça, on se dit que les sous ça rend pas heureux hein.
Après avoir envoyé pêtre un grincheux qui me prenait pour un membre du staff (bon, à sa decharge, il faut reconnaitre qu'à part les deux pimbêches moches en talons qui ne lachaient pas leur père, j'étais le seul jeune de tout le hall avec les membre du staff), les portes se sont ouvertes. "B 26: front row, on your left". A ça, pour être front row, c'est front raw. J'ai le nez dans les décos de noel de la scène. Je sens que je vais en prendre plein les oreilles. S'installent dernière moi une bande de dâââmes françaises, qui, le temps que le concert commencent, discutent de leur dernière viré chez les antiquaires de St Trop: "oh, et tu te souviens? L'antiquaire, au moment de payer, qui nous disait qu'il était bien content que ces deux chaises restent en France, parcequ'avec tout ces américains mais c'est que tout quitte le pays! La tête qu'il a fait quand on lui a dit qu'il fallait les faire expédier New York! Olala que c'était drôôôôle!". Ouarf, ce qu'on s'marre!
Et puis ils sont entrés, les musiciens. Ils ont l'air heureux, ils ont tous le sourire, ils sont heureux de venir jouer un 31 décembre. Faut dire que le programme est interressant: que du Strauss, des grand morceaux, et vous le verrez plus tard, des petits extras pas piqués des hannetons.
Et il est rentré. Le chef d'orchestre. Je sais pas si c'est moi qui avait envie de le voir comme ça, mais ce chef d'orchestre ressemblait terriblement à Q dans James Bond. Je me suis dit que ça commençais très bien. Après avoir balancé 2-3 vannes à l'assistances, voir même carrément de l'humour acide au vu du public présent (casser du riche sur fond de crise économique pour introduire la polka "expensive" de Strauss, fallait oser, devant le parterre de mamies-perlouse), il lance son premier morceau. Il a du style, y'a pas à dire, ce premier morceau poutre grave. Pendant le morceau, je peux, rien qu'en tournant le regard, entendre distinctement chaque instrument jouer. C'est fantastique.
Après cette petite introduction, notre comique troupier balance quelques autre blagues, et fait entrer la corriste de la soirée. "Mais elle va nous faire le bébé sur la scène?!", s'insurgent les dâââmes derrière moi. "Faut dire, un 31 décembre, ils n'ont dû trouver personne d'autre, ahaha". Ouarfouarf.
Après m'être fait dégommer les tympans (ben oui, la salle est grande, faut bien que les gens dans le poulailler puisse l'entendre la miss, alors elle a chanté fort) vu que j'étais juste devant la choriste, et écouté les dâââme dire que leur môman avait "une voix autrement plus jolie que celle là, pfou", Q a dit que c'était le moment de jouer la marche de radetzky. Et que comme il la joue chaque année depuis 34 ans et qu'il commence à la connaitre, il a rajouté une petite variation à la fin, un truc qu'il avait fait y'a 10 ans, et qu'il s'est dit que ce serait bien de ressortir pour le fun. Vu comment il dirige son orchestre, en faisant le clown pire que moi, je m'attendais au pire.
Et j'ai eu raison. D'abord, il a laché sa baguette pour prendre son violon. C'est qu'il sait s'en servir le bougre. Du coup, il essait de deconcentrer son premier violon, en jouant devant son nez et en lui faisant des grimaces. Un pitre vous dis-je. Et alors que nous en sommes au grand final, d'une marche qui arrache déjà pas mal, vla t'y pas qu'il fait un signe de son archet au dernier rang de l'orchestre. Et là, la trompette sort 3 notes over-connues, qui font pour moi partie du morceau philarmonique le plus trippant que je connaisse: et oui, c'est bien 2001 odyssée de l'espace (also sprach zaratoustra. C'est du Strauss, il a droit. C'est l'apothéose, à grand renfort de tambours, et je jubile sur mon siège les larmes aux yeux tellement c'est bon.
Puis, entracte.

3 commentaires:

  1. Quel Récit Délicieux et Dithyrambique ! et on n'en est qu'à l'entracte !

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  2. WOuahou! c'est des marrants les chefs bretons!

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  3. Grands-bretons, s'il te plait. Sinon maela va encore nous faire une crise.

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